Chef d'un groupe de jeunes délinquants. Habituellement peureux et geignard, il sait se montrer courageux pour défendre ses amis.
Troisième Classe – Les délinquants en guenilles
Les cabines de Troisième Classe faisaient un peu pitié, avec de simples banquettes en bois et une fenêtre donnant sur l'extérieur du train.
"Wouah, regardez un peu la vue ! Finalement c'est pas si mal la Troisième Classe."
"Hé, Jacuzzi ?" demanda un jeune homme aux habits bon marché, qui avait l'allure parfaite du délinquant. Sa question s'adressait au jeune homme tatoué qui regardait par la fenêtre. "Hé, tu comptes vraiment le faire ?"
"Hein ? Quoi donc ?"
"Comment ça, 'quoi donc' ?! On est là pour dévaliser ce train, je te rappelle ; c'est pas le moment d'admirer le paysage ! Tu comptes vraiment le faire ou pas ?"
"Jack ! Moins fort, tu veux bien ? Les murs ne sont pas si épais que ça en Troisième Classe," prévint une jeune femme qui portait des lunettes et un bandeau sur l'œil droit. Cependant, le jeune homme tatoué – Jacuzzi – commença à renifler tandis que les larmes lui montaient aux yeux.
"D-désolé. Tu m'as juste surpris, et..."
"Ne commence pas à te lancer dans des plans casse-cou si c'est pour t'excuser !"
"A-alors je ne m'excuserais pas. On va réussir ce coup."
"Si tu tiens à t'excuser, fais-le correctement, au moins !"
"Q-q-q'est-ce que j'ai fait ?"
"Allez, qu'est-ce qu'on s'en fiche de vos conneries ? Arrête de gémir !"
Le délinquant éleva la voix d'un air exaspéré.
"Bon Dieu... Fais un effort, Jacuzzi. C'est toi qui est censé être le chef, tu sais ? 'Puis, pourquoi t'es venu avec nous, d'ailleurs ? T'aurais pu laisser Donny et moi s'en charger."
"Euh, tu m'as appelé ?" demanda le colosse à la peau mate qui attendait dans un coin de la cabine, mais le délinquant poursuivit sans lui répondre.
"Bref, c'est toi le patron. Tu devrais essayer de faire plus attention à ta sécurité ; ne serait-ce que pour nous, tu saisis ?"
"Je ne compte pas y rester, et je ne tiens pas à ce qu'aucun d'entre vous y passe non plus," répondit doucement le jeune homme tatoué, fermant ses yeux embués de larmes en souriant. "Alors tant que je serais en vie, je ne me casserais pas la tête sur des soucis aussi compliqués."